Chères adhérentes, chers adhérents,
Terre Solidaire dispose actuellement d’une superficie de 4,7 ha ce qui représente un bon potentiel de production. Le problème majeur est que notre foncier est réparti sur 8 parcelles ou ensemble de parcelles se situant dans 7 communes différentes !! De Villard d’Héry à Sainte Hélène du Lac, de Laissaud à Montmélian, cette grande dispersion est source de complexité en termes de surveillance des cultures, d’optimisation des récoltes et plus encore d’organisation du travail (démultiplication des équipes, temps consacré au déplacement…). Elle nécessite de multiples trajets qui s’avèrent peu compatibles avec l’incontournable réduction de la consommation énergétique.
La diversité des relations avec les propriétaires est aussi source de fragilité : bail agricole avec certains, location ou prêt à titre précaire avec d’autres.
Il est indispensable pour Terre Solidaire de davantage regrouper et stabiliser ses terres destinées au maraîchage.
Nous recherchons de nouvelles parcelles peu éloignées de notre siège d’exploitation de Carmintran, c’est-à-dire de manière prioritaire sur les communes de Planaise, La Chavanne et Sainte Hélène du Lac. Une superficie de l’ordre de 4 ha constituerait un idéal, mais toute proposition plus modeste serait également la bienvenue. Nous restons bien sûr à l’écoute des propositions qui pourraient venir d’autres communes.
Terre Solidaire n’a pas vocation première à devenir propriétaire foncier. La formule de la location est donc privilégiée. Toutefois, si nécessaire, nous pourrions envisager l’achat des éventuels terrains disponibles.
Terre Solidaire est également à la recherche d’une cave ou d’une grange aux murs épais pour assurer la conservation des légumes d’hiver. Cette recherche se situe également dans la proximité de Carmintran. Un certain nombre de bâtiments à vocation agricole semblent aujourd’hui peu utilisés. L’un d’entre eux pourrait peut-être accueillir les céleris-raves, betteraves rouges, panais… pour quelques mois à compter de l’automne 2024.
A l’heure où est réaffirmée la capacité des territoires à nourrir leurs propres habitants, il est essentiel que Terre Solidaire puisse augmenter et sécuriser sa production de légumes, répondre à la demande de ses 280 adhérents abonnés au panier hebdomadaire et continuer à fournir magasins et restaurants de proximité.
Merci à chacune et chacun d’entre vous de se mobiliser et d’assurer le relais de cette recherche auprès de sa famille, de ses amis, connaissances et voisins.
Pour toute suggestion ou bonne nouvelle, merci de prendre contact avec Laurent, le directeur de Terre Solidaire à l’adresse mail suivante :
direction@terre-solidaire-savoie.org
ou par téléphone au 06.76.75.45.50
Yves Paris, Trésorier
Le chou kale, ou « chou vert frisé », est une très ancienne variété de chou vert : durant l’Antiquité, il était déjà consommé par les Romains. En France, il était très populaire durant le Moyen-âge avant de tomber peu à peu en désuétude. Au XVIIe siècle, le chou kale est importé en Amérique du Nord par des navigateurs anglais. Très apprécié dans divers pays, dont les Etats-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne, le chou kale a aussi retrouvé sa place sur le marché français depuis plusieurs années.
L’apport calorique du chou kale est modeste (50 kcal/100 g de chou cru), et c’est très loin d’être son seul avantage. Sa concentration en vitamine A est impressionnante : elle est environ de 770 μg pour 100 g de chou cru. Or, les besoins journaliers en vitamine A d’une femme adulte sont de 700 μg (900 μg pour un homme). La vitamine A, essentielle pour avoir des yeux et une peau en pleine santé, est également impliquée dans le fonctionnement du système immunitaire. Le chou kale permet de couvrir vos besoins en vitamine C : un adulte devrait consommer au moins 110 mg de vitamine C par jour et 100 g de chou kale cru fournissent 120 mg de vitamine C. La vitamine K est également présente dans le chou kale. Nécessaire à la coagulation sanguine, elle permettrait aussi de prévenir l’ostéoporose. 100 g de chou kale cru en contiennent près de 820 μg (les apports journaliers recommandés sont de 90 μg pour une femme adulte et 120 μg pour un homme). Le chou kale est aussi une source importante de sels minéraux, notamment de calcium, nécessaire à la solidité des os (135 mg pour 100 g de chou kale cru). De quoi faire de ce légume un de vos meilleurs alliés santé si vous ne pouvez pas, pour une raison ou une autre (végétalisme, intolérance au lactose, …) consommer des produits laitiers qui restent les sources les plus importantes de calcium. Il contient aussi une quantité intéressante de potassium (environ 450 mg pour 100 g de chou kale cru), indispensable à la contraction musculaire, à la transmission de l’influx nerveux et très utile pour combattre l’hypertension artérielle. Enfin, grâce à sa haute teneur en fibres (2,4 g pour 100 g), il ralentit le passage du glucose dans la circulation sanguine et permet de mieux contrôler la glycémie (quantité de glucose dans le sang), ce qui est particulièrement utile en cas de diabète.
Conservez jusqu’à deux semaines maximum le chou kale à l’étage inférieur de votre réfrigérateur, après avoir lavé et séché soigneusement ses feuilles. Consommez-le aussi bien cru que cuit.
Cru, il pourra être servi en salade, seul ou accompagné d’autres fruits et légumes dans une savoureuse salade composée, avec de l’avocat, des carottes, du concombre, des quartiers d’agrumes, selon vos goûts et envies. (Notre conseil : la nervure centrale des feuilles est tellement dure qu’elle est difficilement consommable. Mieux vaut l’ôter! Même sans nervure, les feuilles restent très fermes. Pour les assouplir, prenez plusieurs feuilles dans vos mains et frottez-les entre elles délicatement avant de les laisser mariner dans une vinaigrette jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres, ou émincez-les très finement avant de les incorporer à la vinaigrette moutardée.) Le chou kale cru peut aussi s’inviter dans vos smoothies : il se marie très bien avec le kiwi et les agrumes.
Cuit, le chou kale s’accommode de multiples façons. Vous pouvez simplement faire revenir ses feuilles avec un peu d’huile d’olive et une pincée de sel. Ou encore les cuire à la vapeur pour préserver au maximum leur valeur nutritive : le chou kale sera alors délicieux, mélangé avec des spaghettis, des courgettes, du riz ou encore une omelette. Elles feront aussi merveille dans les quiches, notamment avec du saumon. Les chips de chou kale sont excellentes ! N’hésitez pas à préparer vous-même ces amuse-gueules faibles en calories : dans un saladier, mélanger les feuilles coupées en morceaux pas trop petits avec un peu d’huile et les épices de votre choix. Faire cuire au four, 20 min à 140°C, sur une feuille de papier sulfurisé, pour obtenir des chips croustillantes.
Dimanche 5 juin, nous avons subi un gros épisode de grêle. L’averse a duré 15 minutes environ.
Les dégâts sont très importants : 100 % du plein champ a été touché à Planaise. Les parcelles de Montmélian et Laissaud ont également subi de gros dégâts. Il est encore trop tôt pour établir les conséquences sur les productions à venir.
Par contre, il y a des choses que je peux d’ores et déjà vous annoncer : toutes salades de plein champ ont été hachées menu-menu.
Elles ne sont pas livrables, d’autant moins que le cœur de ces dernières a été rempli de particules de sable, de limon et d’argile, leur préparation est donc extrêmement difficile.
Et les plaies causées par la grêle vont commencer à pourrir. Donc la seule chose qu’il nous à faire c’est de les mettre au compost.
Les cucurbitacées ont également souffert.
Prenez l’exemple des courgettes, certaines têtes sont cassées, d’autres non.
Mais toutes les courgettes déjà formées sont plus ou moins impactées, donc les fruits vont grandir avec ces impacts ce qui nous obligera à les déclasser. Ces impacts peuvent aussi pourrir.
Nous avons décidé de vous les livrer malgré tout, car nous ne voulons pas trop gaspiller.
Par contre il sera important de les cuisiner au plus vite.
Cette année, nous étions un peu en avance sur la plantation des courges sur la nouvelle parcelle de Laissaud. Elles ont été littéralement pulvérisées.
Il y a peu d’espoir qu’elles repartent, mais certaines n’ont pas été touchées et d’ici une à deux semaines nous aurons une idée plus précise de leur capacité à survivre à cet événement.
Afin de ne pas me montrer trop pessimiste, il faut que je vous dise qu’une partie des plants de courge étaient encore à l’abri sous la serre de production, donc ils ont échappé à la grêle.
Nous les planterons la semaine prochaine, mais du fait de ce report, il faudra une belle arrière-saison pour qu’elles se développent de façon optimale et nous assurent une belle production.
Les cultures de garde ont subi des dégâts importants. C’est le cas pour les betteraves et les céleris-raves.
Les premières constatations laissent deviner que les cœurs n’ont pas été détruits. Donc certains d’entre eux repartiront, mais je ne sais pas dans quelle proportion. Pour ne pas laisser le hasard choisir, nous avons décidé de semer des betteraves, car le créneau de production est encore possible.
Nous avions un peu de retard sur la plantation des céleris-raves, des cassettes entières sont encore intactes et nous les mettrons en terre la semaine prochaine à Planaise.
Ils seront bios, contrairement à ceux de la nouvelle parcelle de Laissaud.
Il y a eu également beaucoup de dégâts sur les liliacées.
Les oignons, ou plutôt leurs fanes sont cisaillées, et là encore, bien malin celui qui peut prévoir la suite.
Une chose est sûre, c’est que nous attendons la fin de la pluie pour les traiter et essayer de panser les plaies.
Une partie des échalotes a échappé à la grêle : ce sont celles qui sont cultivées sur la première parcelle de Laissaud. Cela vient mettre en lumière le caractère très localisé de la grêle.
L’ail, quant à lui, a été impacté mais comme il était encore en terre, les dégâts ne sont que sur la partie végétative.
Mais là encore, il faudra les traiter avec de la bouillie bordelaise pour cicatriser les plaies qui sont une porte d’entrée pour les maladies cryptogamiques.
La liste des dégâts pour Terre Solidaire est encore longue, mais à ce stade il faut positiver un peu, car certains de nos partenaires viticulteurs ont perdus toute leur récolte future et sans doute même celle de l’année prochaine.
Du fait de la durée du cycle de production des légumes, nous avons encore le temps de semer, de planter et de récolter. Voir les impacts sur les cultures mine le moral et c’est là le plus grand danger.
Alors nous allons relever la tête et recommencer notre travail qui est de produire des légumes avec des Hommes debout.
Rodrigue, coordinateur maraîcher.
C’est à mon tour de vous donner des nouvelles de Terre Solidaire.
Comme vous pouvez le voir, Mathieu et moi sommes en plein exercice, mais ce n’est pas là le sujet principal de ma chronique.
Vous remarquerez un matériel rouge attelé au tracteur, c’est un épandeur à fumier. Ce matériel est le résultat d’une partie des investissements réalisés en 2021.
Pour moi, ancien agriculteur, l’épandeur à fumier est un symbole à lui seul.
Effectivement, il nous permet d’épandre cette matière organique, véritable bienfait pour la vie microbienne des sols, par sa texture, sa richesse en humus lorsqu’il se dégrade et pour l’équilibre qu’il représente en azote et cellulose.
De plus ce fumier provient d’une ferme avoisinant le Jardin de Terre Solidaire, ce qui signe le début d’une collaboration avec le monde agricole local.
Nous réaliserons ainsi une économie d’engrais, il sera de bien meilleur qualité, et nous réduisons notre bilan carbone.
Ce sont ces 15 premières tonnes de fumier qui ont été épandues sur une parcelle qui accueillera les plants de pommes de terre cette année. Nous espérons pouvoir en épandre beaucoup en fin d’année.
N’oublions pas que nous sommes dans une zone d’élevage et que la ressource en fumier est conséquente.
Nous attendons donc cet automne avec impatience pour vous faire goûter ces « patates » nourries au fumier savoyard.
Stéphane, encadrant maraîcher.
Dans la continuité des articles précédents de Rodrigue et Sylvain, un reportage photographique sur le repiquage des tomates.
Sous la serre 3, Jiddo et Mebrahtom déroulent le film de paillage sur les tuyaux d’irrigation de la 2ème planche préparée pour les tomates. Puis ils le fixent au sol avec la terre.
Pendant ce temps, les 2 anciens, Serge (62 ans) et Archam (68 ans), nouent les tuteurs de fil bleu autour des mottes de chaque plant de tomates. Les graines avaient été semées début mars. Elles ont bien levé sous la serre de germination chauffée. Jiddo (la relève) rejoint Archam (l’expérience) pour cette tâche.
Mebrahtom repique le dernier des plants de tomates mis en terre ce jour-là. Et Rodrigue attache les fils tuteurs bleus à l’armature de la serre 3. Ceux des haricots à rames sont renforcés par un piquet de bois à leur base.
Lors de cet après-midi du 22 avril, 320 plants de tomates ont été repiqués et tuteurés sous la serre 3.
Mais aussi 1000 plants de haricots à rames, à raison de 2 pieds par poquet et par tuteur.
Ensuite, les jardiniers et encadrants maraîchers sont allés sous la serre 7 pour repiquer plus d’une centaine de pieds d’aubergines.
Martine, secrétaire.
Après les petits pois, les tous premiers semés en pleine terre, c’est le tour des choux de printemps : choux pointus rouges et choux cabus primeurs, les premiers repiqués sous le nuage de sable du Sahara et les seconds sous le soleil.
Ils ont été suivis par les fenouils, les salades diverses, les choux rouges et la ciboulette, …
Les encadrants maraîchers installent également les tuyaux pour l’irrigation des parcelles.
Martine, salariée.
Désolé, mais dans vos paniers de cette semaine il n’y aura pas de sardines, le courant froid qui nous a touché cette semaine n’a pas ramené ce poisson d’eau froide !
Par contre le froid est bien présent et a provoqué des dégâts dans les vignes et les vergers. Au moment où j’écris cet article, je pense à tous nos partenaires viticulteurs qui passent des soirées difficiles en regardant la météo.
Nous espérons tous que ce froid ne causera pas trop de dommages afin d’avoir un « joli temps des cerises ».
Le Jardin de Terre Solidaire n’a pas été impacté par cette vague de froid, les cultures qui sont actuellement en plein champ ou sous serres résistent assez bien au gel.
Mais à partir de cette fin de semaine, nous allons devoir être vigilants car nous allons repiquer les premières tomates sous la serre n°10. C’est la variété Paola qui va être mise en terre. Elle donne des tomates rondes d’un bon calibre et c’est une des plus précoces. Tous les maraîchers bio de la région la cultivent car elle a également un bon goût.
Afin de mener à bien le processus de production, nous avons investi dans des voiles isothermes et des arceaux de tunnel-châssis, donc elles seront sous serre et sous un tunnel-châssis avec double couche de voile d’hivernage P30. Le tuteurage des plants de tomates sera fait plus tard, quand il n’y aura plus de risque de gel.
Si le temps le permet, les premières courgettes seront également repiquées cette fin de semaine.
La semaine qui vient de s’écouler à été riche en plantation, les jardiniers de Terre Solidaire ont répondus présent quand il a fallu changer de rythme de travail afin de les effectuer, nous les félicitons de ce moment d’effort soutenu.
Toutefois, la saison de maraîchage vient tout juste de débuter et les plantations vont désormais s’intensifier, mais je sais pouvoir compter sur eux.
Actuellement, nous travaillons en priorité sur les parcelles qui ne sont pas mécanisables : le film de paillage est mis à la main ou à « 4 mains ». Ceux qui sont en charge de cette tâche sont des maillons indispensables à la réalisation des plantations.
Pour vous donner un exemple, en deux demi-journées, nous avons planté 200 kg de bulbes d’échalotes sur une parcelle très bien exposée à Laissaud, avec un sol de type argilo-calcaire et une pente dépassant les 10% à certains endroits. Le travail du sol et l’installation du paillage doivent être réalisés manuellement.
La semaine prochaine, les plantations sur une parcelle mécanisable, de type limono-sableux, vont commencer. Et là, il y a aura un « certain nombre » de caisses de plants à mettre en terre…
Au plaisir de vous retrouver pour ma prochaine contribution à la Feuille de Chou.
Rodrigue, coordinateur maraîcher.
Le coin des maraîchers :
Je suis heureux de vous retrouver pour cette première contribution de l’année. Cela me permet de vous présenter mes vœux de bonheur et de bonne santé, mais surtout de vous remercier chaleureusement, car vous avez fait le choix de reconduire votre adhésion panier, donc de continuer à nous soutenir et à donner du sens à notre activité, ou celui de nous rejoindre dans cette optique.
Alors que Terre Solidaire grandit, se modernise et connaît un changement d’échelle important, la composition des paniers forme comme un fil conducteur, chargé de valeurs et de sens, qui structure notre activité chaque semaine. Encore merci pour votre engagement fort à nos côtés !
Depuis quelques semaines, Terre Solidaire s’est aventurée, en lien avec le réseau Cocagne porteur de l’initiative à l’échelle nationale, dans une nouvelle action de développement : les Paniers Solidaires.
L’objectif consiste à proposer des paniers de légumes, dans le cadre d’un accès plus large à une alimentation saine et durable, en s’appuyant sur une démarche de solidarité. Ainsi, le prix du panier est déterminé en fonction du quotient familial du bénéficiaire. Le reste à charge est payé par le réseau Cocagne, la CAF, la MSA et le département.
Deux centres sociaux nous ont sollicités pour mettre en œuvre cette action.
L’AMEJ à La Ravoire pour laquelle nous préparons plus d’une vingtaine de paniers chaque semaine, livrés par Bruno chaque mercredi.
Et La Partageraie à Saint Pierre d’Albigny pour laquelle les livraisons de paniers devraient débuter en février.
Ce partenariat se veut une expérience humaine riche destinée à combattre les inégalités alimentaires et à renforcer la mixité sociale. Dans cet objectif, des actions d’accompagnement à l’alimentation (ateliers cuisine, repas partagés, témoignages), des visites de terrain, et des animations diverses en lien avec les légumes, et plus généralement le vivant sont prévues. Elles vont se mettre en place en ce début d’année, et se dérouleront à Terre Solidaire au printemps et à l’été prochain. Photos à l’appui nous vous en reparlerons !
Bonne fin de semaine à vous.
Sylvain, encadrant maraîcher.
Les jardiniers de Terre Solidaire, partenaire technique du projet, ont procédé aux premières plantations au nouveau jardin communal initié par la municipalité de Montmélian.